Après Gisèle Halimi, Andrée Née, Simone Iff, la Ville d’Alençon a profité de cette journée pour donner le nom d’Alice Milliat (1884-1957) à la Halle des sports. Son nom ne vous dit peut-être rien. Pourtant cette sportive française accomplie (elle pratiqua la natation, l’aviron, le hockey ou encore le football), a œuvré sans relâche pour la place des femmes dans le sport au 20e siècle.
Cofondatrice de la Fédération des sociétés féminines sportives de France dont elle sera consécutivement trésorière, secrétaire générale puis présidente, elle s’est également battue pour la reconnaissance du sport féminin au niveau international en fondant notamment la Fédération sportive féminine internationale.
Malgré l’opposition de Pierre de Coubertin, elle a milité pour que les femmes puissent participer aux Jeux olympiques (JO). Ce dernier concèdera, à partir des JO de Paris 1900 (officiellement nommés Jeux de la IIe olympiade), de laisser participer une poignée de femmes (22 sur plus de 1 500 participants) à quelques épreuves jugées compatibles avec leur féminité et leur ‘‘fragilité’’.
Pour la première fois en plus d’un siècle, le Comité international olympique (CIO) a confirmé qu’il y aura cette année, pour les Jeux de Paris 2024, une parité stricte entre les femmes et les hommes parmi les 10 500 athlètes qui participeront aux compétitions.
Le nom d’Alice Milliat est apparu à l’occasion de la concertation sur la féminisation des espaces et bâtiments publics lancée par la Ville d’Alençon le 8 mars 2022. Elle figure aux côtés de 239 autres femmes, locales ou non, ayant marqué les esprits par leur parcours, leurs engagements ou leurs actions, dont les biographies réalisées par le service Démocratie participative ont fait l’objet d’un recueil disponible en ligne et dans certains lieux publics notamment les médiathèques.
D’autres espaces et bâtiments feront l’objet de nouvelle dénomination à la faveur de femmes remarquables : illustres, connues ou plus anonymes mais toujours inspirantes.
Différentes animations
Après le dévoilement de la plaque le matin, l'association Zone 61 proposait différentes animations au cours de l'après-midi. Des élèves ont ainsi réalisé des démonstrations de break-dance, suivies de débat et table ronde, et enfin d'un spectacle.
À noter : l’exposition Un marathon vers la parité, proposée par l’association Transtopie à Zone 61 et qui met en lumière des femmes sportives de 1900 à nos jours, est visible jusqu'au 25 mars à Zone 61 (rue aux Sieurs), puis dans 4 médiathèques de la CUA dans le cadre des bibliolympiades 2024, à la Maison de la Vie Associative et à Chapêlmêle dans le cadre du LadyFest.
