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Patrimoine

La Dentelle au Point d'Alençon

Un peu d’histoire

Consacrée « Reine des dentelles » en 1851 lors de la première exposition universelle à Londres, la dentelle au Point d’Alençon possède une histoire pluriséculaire qui remonte au moins au XVIIe siècle. C’est en effet dans les années 1650 qu’une dentellière alençonnaise, Marthe La Perrière (vers 1605-1677), introduisit à Alençon une technique de dentelle à l’aiguille venue d’Italie, le Point de Venise. Elle y apporta des perfectionnements techniques qui donnèrent naissance à une dentelle très fine qui deviendra le Point de France puis le Point d’Alençon. Conscient de l’enjeu financier autour de la dentelle sur les marchés européens, Jean-Baptiste Colbert (1619-1683), contrôleur général des finances de Louis XIV, accorda le privilège d'installer une manufacture royale à Alençon. À son apogée dans le courant du XVIIIe siècle, l'industrie dentellière du Point d’Alençon employa huit à dix mille ouvrières.
Aujourd’hui, l’Atelier conservatoire national du Point d'Alençon, conserve et perpétue ce savoir-faire dentellier unique au monde inscrit sur la Liste Représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l'Unesco en 2010.

Le Point d’Alençon en 5 dates

  • 5 août 1665 Un privilège royal de 9 ans est accordé pour la création d’une manufacture de dentelle à Alençon.
  • 1851 La dentelle au Point d’Alençon est sacrée “Reine des dentelles” lors de la 1ère exposition universelle à Londres.
  • 1902 La Chambre de commerce d’Alençon, soucieuse de sauvegarder le Point d’Alençon crée une école dentellière.
  • 1976 L’Atelier conservatoire national du Point d’Alençon, rattaché au Mobilier national, est créé avec le concours des élus locaux, du Préfet et du ministère de la Culture et de la communication.
  • 16 novembre 2010 Le savoir-faire de la dentelle au Point d’Alençon est inscrit sur la Liste Représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’Unesco.

Le Point d’Alençon aujourd’hui

Rattaché à l’administration générale du Mobilier national et des Manufactures nationales, l’Atelier conservatoire national d’Alençon a pour vocation de conserver et transmettre la technique dentellière. Installé dans des locaux municipaux abritant également le musée des Beaux-arts et de la Dentelle, il est l’héritier des fabriques de dentelle initiées par Jean-Baptiste Colbert.

Chaque ouvrière de l’atelier connait et maitrise parfaitement les 10 étapes nécessaires à la réalisation de la dentelle au Point d’Alençon : le dessin, le piquage, la trace, le réseau, le rempli, les modes, la brode, le levage, l’éboutage et le luchage. Huit ans de formation sont nécessaires pour appréhender ces différentes techniques. Un motif de dentelle aux dimensions d'un timbre-poste demande entre 7 et 15 heures de travail.

L’orgue de la basilique Notre-Dame

L’orgue de la basilique Notre-Dame, sera inauguré le 1er septembre 2016, après deux années consacrées à de longs et minutieux travaux de restauration et de remontage.
Datant de 1537, cet instrument exceptionnel est classé Monument historique depuis 1862. Par miracle, l’écrin qui l’enferme, un magnifique meuble Renaissance, a été en partie préservé.  
L’orgue est resté muet pendant près de 40 ans. En 2008, la Ville d’Alençon a approuvé un nouveau programme de restauration-reconstruction de l’orgue avec deux objectifs : restaurer l’orgue et créer une nouvelle partie instrumentale. Démonté à l’été 2014, l'orgue a rejoint l’atelier du facteur Jean Daldosso, dans le Gers, pour une restauration qui a nécessité 15 000 heures de travail.
Aujourd’hui, l’instrument sert pour des concerts de haut niveau et pour l’enseignement au Conservatoire à Rayonnement Départemental.
L’opération a été financée par l’État (Direction de la création artistique et direction régionale des affaires culturelles), la Ville d’Alençon l’association Mécénat pour les Grandes Orgues de Notre-Dame d’Alençon en partenariat avec la Fondation du Patrimoine elle-même.

La Ville d’Alençon a publié un livret à l’occasion de la renaissance de l’orgue de la basilique Notre-Dame. Celui-ci relate l’histoire du buffet et le double travail de restauration et de création d’une partie instrumentale. L’ouvrage est en vente au musée des Beaux-arts et de la Dentelle et à l’Office de Tourisme de la Communauté Urbaine d'Alençon. Un film retrace également le travail de restauration de l’orgue.

L’orgue en livre et en film

Le château des Ducs au fil des siècles

Au cours des guerres anglo-normandes, Henri 1er Beauclerc, roi d’Angleterre et duc de Normandie, prend Alençon en 1113. La place forte est confortée par la construction d’un donjon en 1135. Pierre II, comte d’Alençon de 1361 à 1404, lance la construction d’un second château qui, au fil des décennies, va s’enrichir de nombreux bâtiments.

À partir du XVIe siècle, le château est progressivement détruit. Ne subsiste que le pavillon d’entrée de l’ancien château, qui sera classé au titre des monuments historiques en 1862.

En 1804, une maison d’arrêt est implantée dans l’édifice.

La prison y restera jusqu’en 2010. À partir de cette date, la Ville d’Alençon engage des négociations avec l’État pour l’achat du château et son programme de réhabilitation. Un accord a été trouvé avec l’Établissement Public Foncier de Normandie (EPFN).

Un nouveau parc urbain dans les cours

La Ville d’Alençon, propriétaire du lieu depuis 2018, a fait le choix de créer un nouveau parc urbain dans les cours du château et de réaliser un aménagement radicalement moderne. Ce parc urbain baptisé du nom de Simone Veil (1927-2007), en hommage à la grande femme politique française, a été pensé comme un espace de découverte historique et patrimoniale grandeur nature, pour permettre aux Alençonnais comme aux visiteurs de s’imprégner du lieu et de son histoire si particulière.

Et l'édifice ?

Une première phase d’étude et de travaux de l’édifice a démarré en décembre 2019. Dans la foulée, des travaux de confortement et de sauvegarde seront engagés.

Sanctuaire Louis et Zélie Martin d’Alençon

Biographie

Canonisés le 18 octobre 2015, les époux Martin occupent une place remarquable dans l’histoire de la Ville d’Alençon et de son patrimoine dentellier. Ils sont ainsi le tout premier couple de l’histoire dont les deux membres ont été proclamés saints en même temps.

Louis et Zélie Martin se sont rencontrés sur le pont Saint-Léonard à Alençon et se sont mariés moins d’un an plus tard le 12 juillet 1858 à l’Hôtel de Ville, puis le 13 juillet à l’église Notre-Dame. Les époux Martin ont géré un atelier de dentelle au Point d’Alençon : Zélie faisait le délicat travail d’assemblage de la dentelle rapportée par ses employées, tandis que Louis se consacrait à la gestion commerciale de l’entreprise.

De leur union sont nés 9 enfants, dont 5 filles ayant survécu et qui sont toutes devenues religieuses : Marie, Pauline, Léonie, Céline et Thérèse la cadette, plus connue sous le nom de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus ou encore sainte Thérèse de Lisieux.

Ils ont habité la maison du 50 rue Saint Blaise de 1871 à 1877. La maison, devenue le sanctuaire Louis et Zélie Martin d’Alençon (anciennement la maison natale de Sainte Thérèse), entièrement dédié à la famille Martin et à leur fille Thérèse, accueille chaque année les touristes et pèlerins à la recherche de spiritualité.

Sanctuaire Louis et Zélie Martin d’Alençon
Face à la préfecture de l’Orne
50 rue Saint-Blaise
61000 Alençon
http://louiszeliemartin-alencon.fr/

À noter

Le 26 janvier 2012, Alençon a officiellement adhéré à l’Association des Villes Sanctuaires en France, rejoignant ainsi 14 hauts-lieux spirituels de France comme Lourdes, le Mont-Saint-Michel, Chartres etc.
Le sanctuaire Louis et Zélie Martin d’Alençon (anciennement la maison natale de Sainte Thérèse), entièrement dédié à la famille Martin et à leur fille Thérèse, accueille chaque année les touristes et pèlerins à la recherche de spiritualité.