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Le 25 novembre : journée internationale contre les violences faites aux femmes

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L’an dernier, tous les deux jours en moyenne une personne mourrait de la violence au sein du couple. Notre territoire n’est hélas pas épargné, la ville d'Alençon se mobilise dans la lutte contre les violences faites aux femmes.

       

 

 

 

        Si nous pouvons nous questionner sur la pertinence d’une journée internationale, alors que cette lutte s’inscrit dans le quotidien, saisissons cette occasion pour marquer une pause, voir le chemin parcouru, et surtout celui qu’il reste à faire. Les conclusions de l’Étude  nationale sur les morts violentes au sein du couple, publiée en juillet 2020, sont inquiétantes. En effet, après deux années de baisse (2017 et 2018), ce nombre de victimes de violence au sein du couple a de nouveau augmenté en 2019 pour atteindre 173 décès. Ainsi, en France, une personne meurt tous les deux jours sous les coups, à l’intérieur même de son foyer.

        Avec 433 plaintes en 2019 pour faits de violences intrafamiliales dont les victimes sont des femmes, l’Orne n’est pas à l’abri, et se place même comme le 15e département le plus touché par ce phénomène. La ville d’Alençon a marqué avec détermination son engagement, dans la lutte contre les discriminations, les exclusions et les violences faites aux femmes en nommant Patricia Roussé, Conseillère municipale déléguée à ces problématiques et enjeux de société. Élue de terrain, elle rencontre chacune des associations travaillant à l’accompagnement et au soutien des personnes victimes de ces violences. Engagée personnellement depuis longtemps dans ce combat, elle entend porter la politique de la Ville d’Alençon en la matière et poursuivre la mobilisation, notamment pendant le confinement, pour participer à améliorer les dispositifs déjà existants sur le territoire et assurer des solutions d’urgences rapides et efficaces.

        Cependant, ce sont tout d’abord des femmes et des hommes courageux qui prennent une décision. Les obstacles sont grands : peur des représailles, de l’inconnu, de la solitude. Bien souvent, cette décision est soutenue par un réseau d’acteurs associatifs engagés dans son soutien et son accompagnement. Sur le territoire d’Alençon et de la Communauté Urbaine, des associations sont mobilisées toute l’année pour soutenir ces actions : ACJM, Centre d’Information aux Droits des Femmes et des Familles (CIDFF) de l’Orne, le Planning Familial et Coallia. Elles accueillent, écoutent, orientent et protègent les victimes et leurs familles. De la mise à l’abri, à la sécurisation de leur situation, elles accompagnent de façon remarquable les personnes dans leurs reconstructions, d’elle-même et de leurs foyers.

        Ainsi, la mobilisation s’organise au plus près des victimes et de leur quotidien. Car ce combat s’inscrit dans ce qu’il y a de plus intime. Mais cette agressivité ne s’arrête pas au seuil de la porte, nous sommes tous concernés. Derrière chaque violence il y a des enfants, des parents, des amis, des voisins, des proches et des moins proches, qui sont affectés. Derrière chaque victime de violences conjugales, il doit y avoir une main tendue. Face au phénomène de la violence conjugale, c’est toute la société qui est fragilisée. Chacun peut agir à son échelle : faire preuve d’empathie, oser briser les silences et tabous, financer les associations et les refuges, diffuser les campagnes sur les réseaux, rester vigilants…

        Ensemble, luttons contre les violences faites aux femmes.

DÉCRYPTAGE

Patricia Roussé,
Conseillère municipale déléguée à la lutte contre les discriminations, les exclusions et les violences faites aux femmes

"Comme soulignait la philosophe Simone Weil en 1934 : « [...] Si la société a tout pour nous écraser, elle contient les valeurs qui peuvent nous libérer. À la surveillance accrue des citoyens.nes, nous pouvons choisir la responsabilisation de chaque individu. Au repli sur soi, nous pouvons choisir la solidarité. À la société patriarcale, nous pouvons choisir la société égalitaire [...]». En 2020, cette philosophie est toujours d’actualité, avec détermination et solidarité, soyons acteurs.trices de la société dans laquelle nous voulons vivre."

 

CONTACTS

    En cas d’urgence et de danger immédiat :

    • Appeler le 17 (24H/24)
    • Utiliser le 114 par SMS
    • Appeler le 115 pour un hébergement d’urgence
     
     

     

    Pour un conseil, une orientation ou signaler un fait de violences :
    • Appeler le 39 19 : numéro gratuit et anonyme fonctionnant du lundi au vendredi de 9h à 22h, ainsi que les samedis, dimanches et jours fériés de 9h à 18h
    • Signaler votre situation sur Internet via la plateforme dédiée fonctionnant tous les jours sans exception, 24h/24 avec un tchat non traçable :ARRETONSLESVIOLENCES.GOUV.FR

    Depuis le confinement, les personnes victimes ont également la possibilité de quitter leur domicile à tout moment, sans attestation et de se signaler auprès de leur pharmacien qui contactera les forces de l’ordre.

     

     


     

     

    INFO + :